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Alzheimer : un robot bébé phoque pour lutter contre cette maladie

L’Institut national japonais des sciences et techniques industrielles avancées (AIST), en partenariat avec une clinique et un laboratoire local ont développé un robot thérapeutique bébé phoque en peluche nommé « Paro » qui permet de lutter contre les maladies neuro-dégénératives et notamment contre la maladie d’Alzheimer en améliorant les fonctions du cerveau.

Alzheimer : un robot bébé phoque pour lutter contre cette maladie

Un test avec ce bébé phoque robot a été effectué sur quatorze sujets âgés rencontrant des problèmes cognitifs. Les scientifiques ont mesuré leur activité cérébrale avant et après l’utilisation de la peluche. Sur l’ensemble de ce groupe, les chercheurs de l’AIST ont constaté que les fonctions cognitives des malades étaient améliorées dans 50% des cas (sept personnes).

Des études réalisées précédemment dans des établissements pour personnes âgées et dans des maisons de repos japonaises -mais aussi à l’étranger- ont déjà montré les effets thérapeutiques de « Paro » sur l’état mental, psychologique et affectif des malades. Il entraîne chez les patients, le développement d’expressions et d’un comportement, similaires à celui des individus en bonne santé.

Selon le communiqué de l’AIST, la mise en relation entre les personnes âgées malades et le bébé phoque robot améliore les fonctions du cerveau des aînés atteints de maladies neuro-dégénératives et aide à prévenir le développement de ces pathologies chez les aînés en bonne santé. De plus, on a constaté chez les sujets qui ont montré une attitude positive envers le robot, des résultats encore supérieurs. Tout semble donc indiquer que côtoyer cette petite peluche technologique puisse améliorer notablement la qualité de vie des seniors malades et prévenir l’apparition de désordres cognitifs.

Précisons que le Paro n’est pas un nouveau venu sur le marché nippon puisqu’il est apparu en mars 2005. Sous sa peluche synthétique antibactérienne, le petit phoque est bourré d’électronique, ce qui lui permet de se comporter –presque- comme un animal vivant (il cligne des yeux par exemple). Les chercheurs ont privilégié le phoque au chat ou au chien, pour la tendresse qu’il dégage et parce que les patients n’ont jamais véritablement été en contact avec ce mammifère : ils ne peuvent donc pas être déçus par ses réactions.

Rappelons qu’au Japon, le coût annuel d’une personne atteinte d’une maladie neuro-dégénérative s’élève à quatre millions de yen soit environ 28.500 euros. Cela représente une forte pression financière sur les municipalités et sur les familles, qui doivent prendre en charge ces personnes âgées malades. De plus, compte tenu du vieillissement galopant de la population, ces budgets risquent de fortement s’alourdir dans les années à venir. Le projet de développement de ce « robot de réconfort » a d’ailleurs été financé en grande partie par l’Etat nippon.

Actuellement au Japon, une personne sur cinq est âgée de plus de 65 ans et le chiffre devrait atteindre presque une sur quatre d’ici 2019.

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