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Le grand Tétras : coq de Bruyère

Le grand tétras

Nom: grand coq de bruyère ou grand tétras, tetrao urogallus en latin. Il est appelé coq de bruyère car il se déplace plus souvent au sol qu’il ne vole.

  • Famille des tétraonidés
  • Classe des oiseaux, ordre des galliformes
  • Envergure de 95 à 130 cm
  • Durée de vie: de 13 à 15 ans

Couleur: la robe est noire et brune avec un plastron à reflets métallique pour le mâle, la femelle est rousse tachetée de brun et ocre.
Le mâle a une caroncule rouge vif au-dessus de l’œil.

Présence: Pyrénées françaises et espagnoles, monts Cantabrique, Vosges, Jura, Ecosse, Alpes, Scandinavie et Russie, réintroduit dans les Cévennes.

La femelle est tellement différente du mâle que l’on a longtemps cru qu’il s’agissait de deux espèces différentes.
Particularités: C’est le plus gros des gallinacés (famille des poules) européen, particulièrement adapté au froid, ses pattes sont emplumées jusqu’au doigts et des écailles lui servent de raquette pour marcher dans la neige.
Très grandes différence de taille et de robe entre le mâle et la femelle.
Ses puissantes ailes courtes et arrondies lui permettent des décollages en chandelle sur quelques mètres, puis une descente en vol plané rapide (jusqu’à 80 km/h) dans la pente.

Adapté aux conditions extrêmes

En hiver, le coq ne se déplace qu’une heure trente le matin et autant le soir pour se nourrir d’aiguilles de conifères qu’il digère grâce à la modification de son appareil digestif, le reste du temps il est immobile dans la neige. Particulièrement bien adapté aux températures basses – toutes ses plumes sont doublées d’une plumule de duvet qui lui permet de garder une température égale – il supporte mal la pénétration croissante des randonneurs en raquette qui l’oblige à s’envoler, lui faisant ainsi brûler de précieuses calories, et repérer de ses prédateurs (renard, martre, aigle royal, grand duc….).
Autre sujet d’inquiétude, le réchauffement du climat et les hivers doux entraînent une plus grande mobilité de ses prédateurs, les printemps frais et pluvieux que nous connaissons depuis plusieurs années fragilisent encore les poussins qui n’ont pas le duvet nécessaire pour résister au froid et doivent brûler toute leur énergie pour se réchauffer au lieu de se nourir.

Un avenir menacé

Jusqu’ici prospère et abondant, il est actuellement en voie de disparition et les naturalistes s’inquiètent beaucoup de son avenir. Long à décoller et peu agile en vol, c’est une proie facile. Outre la chasse dont il a été l’objet, le coq de bruyère est très sensible aux modifications de son milieu et aux intrusions de l’homme.

Les aménagements en montagne le dérangent et peuvent même causer sa mort directe comme lorsqu’il est blessé par les câbles de téléphérique ou de télésiège.
Dans les alpes, les Vosges et le jura il presque disparu. Il se porte encore relativement bien sur le massif pyrénéen où il reste encore des écosystèmes sauvegardés et des territoires pas ou peu visités par l’homme.Pendant les 3 dernières secondes du chant nuptial, le mâle perd la vue et l’ouie. Les poules ne répondent qu’à 10% des candidats mâles. [photo C.Rebelle]

La reproduction est en chute libre, il y a dix ans, une femelle parvenait à élever 1,1 jeune, ce qui peut suffire à assurer le renouvellement des générations. Ce taux chute régulièrement pour arriver à un taux de 0,4 jeune en 2000, largement insuffisant pour la survie de l’espèce. Sur 5 poussins nés en juillet, un seul vivra encore en décembre.

Aujourd’hui espèce protégée, sa chasse est toutefois autorisée sur le massif, hormis pendant la parade. Une fois repéré le coq est une proie facile qui ne décolle que très lourdement, laissant tout son temps au chasseur, un simple bâton peut même suffire. La chasse est suspendue si les comptages sont mauvais, ce qui à été le cas en 2000. Considéré comme un symbole par les montagnards, les chasseurs semblent décidés à préserver l’espèce.

Depuis quelques années un groupe de scientifique s’est réuni au sein de l’observatoire des galliformes de montagne et permet de centraliser les informations des différents acteurs afin de mieux connaître et protéger l’espèce.

Découvrir le coq de Bruyères

On peut voir le grand tétras au parc animalier « La colline aux marmottes » à Argelès-Gazost près de Lourdes dans les Hautes-Pyrénées (05 62 97 91 07)

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